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Finances municipales

Le 22 mars 2021

Directeur général: Prime de départ

Le Directeur Général sortant de La Prairie, qui n’a été en poste que 13 mois, s’est vu octroyer la somme forfaitaire de 148 370$ en guise de cessation d’emploi. À même l’argent des contribuables, faut-il le rappeler?

Il est à noter que c’est sous l’administration Serres-Vocino que les départs successifs des directeurs généraux Jean Bergeron, Joël Bélanger et Guy Hébert ont eu lieu. Le poste de DG est présentement vacant et est assumé par Mme Nathalie Leclaire, à titre de DG par intérim.

Sans en connaître les raisons, qui demeurent confidentielles, force est de constater que nous en sommes à quatre DG en 4 ans et que certains de ces départs ont coûté une petite fortune aux contribuables. Une situation regrettable, car chaque départ entraîne aussi un déficit de connaissance pour la personne suivante à occuper le poste.

Est-il possible que l’ingérence soit un facteur qui ait poussé plusieurs employés cadres vers la sortie ? Peut-être que poser la question, c’est y répondre 🤔.

Place aux citoyens considère qu’il est temps de cesser le syndrome des portes tournantes et de ramener la sérénité à l’hôtel-de-ville. Le bien commun et le portefeuille des contribuables exigent que tous les efforts soient mis en place afin de développer une relation harmonieuse avec les employés municipaux.

Le 2 décembre 2020

Les mégas projets immobiliers réduisent-ils votre compte de taxes?

La réponse courte : Non ! En voici la démonstration, chiffres à l’appui.

À l’approche de la consultation publique du 9 décembre 2020 sur l’avenir de la carrière, il est opportun de se poser la question. Rappelons que selon un article récent du Reflet, le nouveau propriétaire prévoit construire 2 950 logements ou plus dans l’ancienne carrière. Ceux qui sont en faveur du projet ne manqueront pas de répondre oui à la question pour tenter de convaincre les sceptiques.

Afin de vérifier si cette affirmation tient la route, voyons si le quartier Symbiocité de La Prairie, construit en 2016, la supporte.

Pour mettre l’analyse en contexte, nous avons comparé l’augmentation cumulative des taxes résidentielles de La Prairie de 2014 à 2020 avec celle de villes en Montérégie de tailles similaires, en termes de population. Si l’argument qui veut “qu’un méga projet résidentiel a pour effet de réduire le compte de taxes” est vrai, le graphique devrait l’indiquer.

Voyons ce qu’il en est :

Sources : les données proviennent des municipalités elles-mêmes, que ce soit via leur site web,
les communiqués qu’elles ont publiés, ou des demandes qui leur ont été adressées.

Le tableau indique que malgré la construction du méga projet résidentiel Symbiocité, les Laprairiens continuent de subir des hausses de taxes similaires, voir supérieures, à celles de la plupart des villes de tailles similaires en Montérégie. Même une ville comme St-Lambert, qui n’a connu aucun méga projet résidentiel depuis des années, fait mieux que La Prairie avec une augmentation de taxes cumulative de 14.33% pour St-Lambert comparé à 22.01% pour La Prairie.

Précisons qu’il est normal que la majorité des courbes soient ascendantes, puisqu’il est question de taxes cumulatives. Ceci étant dit, Chambly et Varennes font exception : les citoyens de Varennes ont bénéficié de 4 gels de taxes depuis 2014, alors que ceux de Chambly ont bénéficié de 2 gels et d’une diminution en 2016. D’où les courbes significativement plus basses que les autres (bravo à ces administrations municipales). Ste-Julie aussi a accordé un gel de taxes en 2020. Sans compter Châteauguay, Brossard, Longueuil et Boucherville, qui ne figurent pas au tableau, mais qui ont accordées des gels de taxes ponctuellement entre 2018 et 2020.

Rien de tel à La Prairie, où il faudra attendre à 2021 pour y avoir droit, mais dû à la pandémie et l’aide gouvernementale qui s’y rattache (La Prairie recevra 2,2 M$ selon Le Reflet du 14 octobre 2020) et non pas à la croissance immobilière.

Que peut-on tirer comme conclusion? En se basant sur l’exemple de Symbiocité, la perception qui veut que les mégas projets immobiliers se traduisent par des réductions du compte de taxes ne s’est pas matérialisée… du moins pas sous l’administration Serres-Vocino.

Le 31 octobre 2020

Rémunération des élus: vérification des faits

Dans sa lettre ouverte publiée dans l’édition du journal Le Reflet du 23 octobre 2020, le maire justifie l’augmentation de rémunération de 39% qu’il s’est lui-même accordé entre 2016 et 2019 par trois raisons, la première étant que “la rémunération des élus n’a pas été ajustée depuis 2010”.

Or voici ce qu’indiquent les données provenant de la ville :

2010 : 70 819$

2011 : 72 829$

2012 : 74 577$

2013 : 75 092$

2014 : 75 975$

2015 : 81 240$

2016 : 85 928$

2017 : 105 288$

2018 : 110 028$

2019 : 119 183$

Ces données indiquent que de 2010 à 2016, la rémunération du maire (Lucie Roussel jusqu’à 2014 et Donat Serres par la suite) a été “ajustée” annuellement pour passer de 70 819$ à 85 928$. À noter que ces chiffres n’incluent pas les allocations de dépenses.

La vérification des faits permet de conclure qu’il est FAUX de prétendre que la rémunération des élus n’a pas été “ajustée” depuis 2010 et il est malvenu de la part du maire d’utiliser ce prétexte pour justifier les augmentations de rémunération substantielles qu’il s’est lui-même accordé.

Publié le 24 octobre 2020

Donat Serres tente de justifier la généreuse augmentation salariale de 39% en 4 ans qu’il s’est lui-même accordé aux frais des contribuables.

Place aux citoyens réitère que ça ne devrait pas être aux élus de décider par eux-mêmes, entre 4 murs, des augmentations qu’ils pensent mériter. Nous reviendrons bientôt sur la notion de “budget participatif”, une façon par laquelle les citoyens auraient réellement un mot à dire sur certains aspects du budget de leur municipalité.

https://www.lereflet.qc.ca/donat-serres-explique-sa…/

Publié le 26 août 2020

Rémunération des élus :

que diriez-vous d’un budget participatif afin de doter les citoyens d’un mot à dire?

Lors de la séance du conseil du 17 août, La Prairie a déposé ses états financiers pour 2019.

Saviez-vous que le conseil municipal s’est accordé une augmentation salariale de 12.5 % de 2018 à 2019, soit bien au-dessus du taux d’inflation établi à 1.9 % par Statistiques Canada?  

Étonnamment, depuis l’entrée en vigueur de la loi 122 sur la réforme municipale, les élus peuvent décider eux-mêmes de leur rémunération (sous certaines conditions).

Rappelons qu’un poste de conseiller municipal à La Prairie en est un à temps partiel qui nécessite tout au plus une dizaine d’heures par semaine, en général.

Une analyse plus détaillée révèle que la rémunération de Donat Serres est passée de 85,928$ à 119,183$ entre 2016 et 2019, soit une augmentation de 39% sur 4 ans. Pierre Vocino, conseiller dans La Magdeleine, n’est pas en reste avec une généreuse augmentation de 44% pour la même période.

Il peut être utile de rappeler qu’une fois leur mandat terminé, les membres du conseil municipal se sont aussi accordés, en plus de leur allocation de départ, une année complète de salaire en soi-disant allocation “de transition”. Et ce, peu importe la raison de leur départ (ex : retraite, démission, etc…).

Les employés de la Ville, eux qui fournissent les réels services à la population, peuvent-ils en dire autant de leur traitement salarial?

Le maire justifiera les augmentations de salaire du conseil municipal par la croissance de la population, qu’il encourage d’ailleurs activement par son support soutenu à de mégaprojets résidentiels. Mais malgré cette croissance, vous remarquerez que votre compte de taxes municipales est lui aussi en croissance. Qui donc en sort gagnant?

Place aux citoyens propose un concept novateur afin de rétablir la justice fiscale et d’assurer l’écoute et la présence active des élus au sein de leur communauté: au lieu que ce soit le conseil municipal qui détermine par lui-même ses augmentations salariales, que diriez-vous qu’elles se fassent sur la base d’un budget participatif qui donnerait aux citoyens une influence tangible sur le processus de décision?

Pour en savoir plus au sujet du budget participatif :

https://www.budgetparticipatifquebec.ca/

Publié en novembre 2019

L’ENDETTEMENT À LA PRAIRIE 

Le maire ne s’en vantera pas sur les réseaux sociaux ni dans les médias: entre 2014 et 2018, alors que la population augmentait de 5% l’endettement imposé aux Laprairiens augmentait de 53%.

Source : données du ministère des affaires municipales et de l’habitation (MAMH)

Les dépenses fastueuses du maire (elles seront éventuellement facturées sur votre compte de taxes) expliquent cette hausse alarmante. Il est à prévoir que si la tendance se maintient, l’endettement qui vous est imposé fracassera sous peu la barre des… 100 millions $.

Vous remarquerez que quand le maire vous parle de ses accomplissements, il parle de “surplus”. Bravo mais précisons qu’il n’a pas le choix de faire des surplus. La loi l’y oblige. Elle interdit aux villes de faire des déficits: lorsque questionné à ce sujet, le maire l’a lui-même confirmé lors de la séance du conseil du 7 octobre 2019. Pour “l’endettement” par contre, c’est autre chose.

Pour ceux qui confondraient “surplus” avec “endettement”: disons que vous achetez une voiture à 40,000$ que vous financez à 300$ par mois. Avec votre salaire, vous en avez assez pour couvrir vos paiements mensuels et peut-être même pour vous offrir un voyage dans le sud à la fin de l’année: ce voyage, c’est votre surplus. Mais vous traînez néanmoins ce qu’il vous reste à payer pour la voiture les prochaines années: c’est votre endettement.

Le problème avec l’endettement, c’est qu’il contribue à donner soif de revenus et plus il augmente, plus la soif de revenus augmente. Tant que le maire peut compter sur la vente de terrains qui seront convertis en projets immobiliers pour générer de nouvelles taxes, l’équation se tient à la limite. Mais quand bientôt il ne restera plus de terrains à vendre à La Prairie car Bye Bye Golf, Bye Bye Carrière, Bye Bye Grand Boisé (ou Grand “Déboisé” devrait-on dire) pour ne nommer que ceux-là, comment l’endettement sera-t-il payé?

Place aux citoyens regrette que la rigueur financière de l’administration précédente (celle de feu mairesse Roussel) ait été mise de côté par celle du maire Serres. Alors que le conseil municipal devrait permettre aux payeurs de taxes de profiter de la situation enviable de laquelle il a hérité, il a découvert la caverne d’Ali Baba et en exploite les richesses aux frais des contribuables.

Le maire aura beau se justifier en disant que l’endettement est dans les normes, il n’en demeure pas moins qu’il a substantiellement détérioré la situation financière de la ville. Dans nos prochaines publications, nous mettrons en lumière l’endettement de La Prairie avec des villes comparables.

Chers citoyens, alors que l’endettement augmentait de 53% entre 2014 et 2018, votre salaire a-t-il aussi augmenté de 53%?

Publié en septembre 2019

QUELLE EST LA RÉMUNÉRATION ANNUELLE DU MAIRE DE LA PRAIRIE

67,960$… 84,555$… 110,028$… 126,978 ?

Connaissez-vous la réponse? Sans porter de jugement sur le travail du maire ou sur le salaire que mérite cette fonction, Place aux citoyens croit fermement que tous les élus ont un devoir de transparence. Or à l’heure actuelle, le maire de La Prairie ne répond pas à ce critère.

En effet, en novembre 2018 la Ville a émis un avis public pour aviser les citoyens que le conseil municipal fixe la rémunération de base du maire à 67,960$ et son allocation de dépenses à 16,595$. Cet avis ayant été repris dans le journal Le Reflet (*), vous pourriez donc être portés à croire que le maire gagne autour de 84,555$.

Ce montant est exact, quoique trompeur.

Il faut fouiller jusqu’à la page S 45 des états financiers 2018 de la Ville (*) pour se rendre compte que la rémunération du maire, en tenant compte des montants reçus d’organismes mandataires ou supra-municipaux (ex : MRC, régie, organisme public de transport) sur lesquels il siège, est de 110,028$. En incluant les allocations de dépenses, ce total grimpe à 126,978$ (*), soit 50% de plus que ce qui a été annoncé dans l’avis public et le journal Le Reflet. Vous en conviendrez, la différence est considérable.

Rappelons que depuis 2018, la loi prévoit que les conseils de ville peuvent décider eux-mêmes de leur rémunération. Dans ce contexte, et par souci de transparence, pourquoi ne pas divulguer la rémunération réelle du maire dans les avis publics? En bout de ligne, c’est bien le contribuable qui paie la note.

Soulignons que selon nos calculs, la rémunération totale du maire par habitant revient à 5.19$ à La Prairie. Nettement plus élevée que par exemple (*), 4.60$ par habitant à St-Lambert, 3.87$ par habitant à Candiac, ou 3.50$ par habitant à St-Bruno (ville de taille comparable à La Prairie).

Nous n’avons pas d’objection à ce que le maire siège à divers organismes, puisqu’il en a clairement le temps. Et que ce faisant, cela lui permette d’augmenter considérablement sa rémunération. Mais qu’on ne fasse pas croire aux citoyens de La Prairie que le travail du maire en est un à temps plein, dont la rémunération est de 84,555$.

Place aux citoyens anticipe fébrilement les prochaines élections municipales pour y proposer, entres autres, plusieurs changements au niveau de la transparence et de la rémunération des élus.

* Sources : Journal le Reflet (édition du 8 novembre 2018), états financiers 2018 Ville de La Prairie, Le Courrier du Sud (édition du 7 mai 2019), Journal de Montréal (édition du 14 septembre 2019).

Publié en août 2019

OÙ VONT VOS TAXES MUNICIPALES?

LES ALLOCATIONS DE TRANSITION AUX CONSEILLERS: UN GASPILLAGE DE FONDS PUBLICS

Saviez-vous qu’à La Prairie, un conseiller municipal peut conserver son emploi de jour et malgré tout, avoir droit à une généreuse “allocation de transition” lorsqu’il cesse de siéger au conseil?

À ne pas confondre avec “l’allocation de départ” à laquelle il a aussi droit. Ni à son “fonds de pension”, également financé en bonne partie par les contribuables. À ne pas confondre non plus avec les allocations des députés provinciaux et/ou fédéraux qui eux, siègent à temps plein.

Mais revenons à “l’allocation de transition” à La Prairie: sachez qu’elle représente une année de salaire, suite à quatre années (ou plus) de services rendus (*). Et ce, payé à même votre compte de taxes. Dans le contexte où, selon des conseillers retraités qui se sont confiés à Place aux citoyens, le poste de conseiller est un emploi à temps partiel qui nécessite une disponibilité d’environ une dizaine d’heures par semaine, on peut se poser la question:

Légal? Oui. Moral? À vous d’en juger.

Prenons un exemple, soit celui de Julie Tremblay-Gauthier, propriétaire d’une agence de voyage. Élue (sous le nom de Julie Gauthier) dans le district de La Clairière en 2017, elle cumule à ce jour le poste de conseillère en plus de son emploi à l’agence de voyage. Sans juger ici de son travail au conseil, si elle décidait de ne pas se représenter aux élections de 2021 pour se consacrer uniquement à son emploi à l’agence, elle aurait droit malgré tout à une “allocation de transition” d’environ 22,800 $ en plus d’une allocation de départ d’environ 3,000 $.

Que Mme Gauthier ait droit à une allocation de départ, soit. Mais une allocation de transition? Quelle transition?

D’autres exemples?

  • Yves Sénécal, ex-conseiller dans La Bataille, parti à la retraite avec une “allocation de transition” de 21 300 $ en plus de son fonds de pension et de son allocation de départ de 12 300 $ (**).

  • Suzanne Perron, ex-conseillère dans La Clairière, partie à la retraite avec une “allocation de transition” de 26 500 $ en plus de plus de son fonds de pension et de son allocation de départ de 10 400 $ (**).

  • Ève Barette-Marchand, ex-conseillère dans La Citière, partie avec une “allocation de transition” de 21 300 $ et ce, après un unique mandat de 4 ans, en plus de son fonds de pension et de son allocation de départ (**).

Place aux citoyens considère qu’un conseiller qui part à la retraite, ou qui décide de ne pas se représenter pour se consacrer uniquement à son emploi de jour, ne devrait pas avoir droit à “l’allocation de transition”. L’allocation de départ et le fonds de pension suffisent amplement. L’allocation de transition, quoique légale, est largement exagérée. Vérification faite, certaines villes comme St-Bruno ont d’ailleurs décidé de ne plus l’allouer.

Comme le dit Martin Francoeur dans un article paru dans Le Nouvelliste (***): “Difficile de voir autre chose, dans les allocations de transition versées aux conseillers municipaux qui quittent, que du salaire déguisé”.

Il est grand temps que le conseil municipal mette fin à ce gaspillage de fonds publics qui nous a coûté plus de 90 000 $ en 2018. Imaginez ce qu’un organisme de bienfaisance, ou de protection de l’environnement, aurait pu faire avec de tels fonds.

Sources:

*  tiré du règlement 1318-M adopté à l’unanimité par le conseil municipal de La Prairie

** tiré des états financiers, rémunération des élus, exercice terminé le 31 décembre 2018

*** tiré du Nouvelliste, édition du 9 décembre 2017 intitulée “des allocations injustifiées” (cliquez ci-dessous pour lire l’article): 

 https://www.lenouvelliste.ca/opinions/editorial/des-allocations-injustifiees-075582fefc88eec9f6ae3342028a7b53